A propos

Nota bene: en raison de l’aggravation de son état de santé, Miss Cloclo, alias Clothilde Alexandra, a dû mettre un terme, à son plus grand regret, à la création de capsules humoristiques; l’interprétation exigeant d’elle une somme d’énergie dont elle se sent désormais incapable. Elle a décidé, en contrepartie, d’ajouter à ce site un volet littérature; où elle s’exprime, sans pudeur, sur une problématique délicate dont on entend peu parler par ceux-là même qui en sont l’objet: l’aide médicale à mourir.

Nous avons néanmoins préféré laisser le texte de « l’A propos », apparaissant ci-dessous, tel qu’il avait été pensé au départ.

 

« Quoi de plus agréable que d’attendre pendant vingt heures sur des chaises en plastique inconfortables, dans un décor froid et à la peinture défraîchie, pour un premier rendez-vous ? » ironise Miss Cloclo d’entrée de jeu. C’est en effet dans une salle d’urgence d’hôpital que celle-ci et son fidèle acolyte Jp Gilk – qui fait office de monteur vidéos, et d’éventuel co-scénariste – se rencontrent en personne pour la toute première fois.

Quelques heures avant ce fameux rendez-vous initial, ils ne se connaissent que par l’intermédiaire de médias sociaux, où ils ont néanmoins établi au fil du temps une certaine complicité. Ce soir-là, Miss Cloclo, alias Clothilde Alexandra Charron, en vient à confier par écrit à son ami virtuel être en proie à une crise de douleur particulièrement intenable. C’est ainsi que Jp Gilk offre de l’accompagner en milieu hospitalier… quoiqu’elle-même ne soit pas sans l’avoir fréquenté que trop souvent dans sa vie bien malgré soi. Certes, puisque tel que souligné avec humour dans la capsule « Je m’appelle June Osborne », la principale intéressée souffre bel et bien d’une maladie chronique, l’encéphalomyélite myalgique, et ce, depuis l’âge de 23 ans à peine, un syndrome encore très méconnu aujourd’hui.

La muse s’amuse

En 2014, elle subit d’ailleurs un traitement médical censé améliorer son état, mais qui paradoxalement, n’a pour résultat que de le dégrader encore davantage, lui causant des douleurs permanentes de type neuropathiques dans le tronc et tout le bas du corps.

Et comme si ce n’était pas assez, en 2020, commencent à se manifester chez elle divers autres mystérieux symptômes: de douleurs et de raideurs aux articulations   –  des doigts en particulier  –  jusqu’à la perte de ses cheveux par poignées, en passant par de violentes quintes de toux, où elle crache du sang à en remplir un lavabo comme dans un film d’horreur. Au début de l’hiver suivant seront malgré tout enregistrées, et de justesse, les scènes de la capsule « Monsieur l’Anonyme », peu avant que son état ne devienne critique. Désormais incapable de supporter davantage la douleur fulgurante de ses pieds, en proie à la gangrène et à une enflure spectaculaire, elle se résigne enfin, très amaigrie, à entrer d’urgence à l’hôpital. Lors de ce séjour d’une durée d’un mois, on finit par lui diagnostiquer un lupus sévère, doublé d’une vasculite, ce qui lui coûtera notamment l’amputation de trois orteils.

Du reste, son parcours symptomatique et à travers le système de santé québécois est en soi à ce point inusité qu’il pourrait ultérieurement faire l’objet, sait-on jamais, d’une série de capsules plus « personnelles » en parallèle.

Jp Gilk behind his glass

Toujours est-il qu’à partir de cette nuit d’attente fatidique quelques années plus tôt, entre Jp Gilk et Clothilde Alexandra, une amitié se développe rapidement. Un jour, alors que cette dernière s’amuse devant lui en récitant des poèmes de son cru sur un ton déclamatoire,  Jp Gilk croit déceler en elle une certaine prédisposition pour la comédie. C’est donc également à l’initiative de celui-ci qu’on doit la création de ce site, destiné a priori à des capsules humoristiques. 

Il a pourtant fallu un bon moment avant que Clothilde Alexandra n’accepte de se lancer dans l’aventure. De prime abord, pour elle, il n’en était absolument pas question, en raison notamment de ses problèmes de santé. « La seule aptitude pour le jeu que je croyais avoir, c’est celui de constamment feindre en public de ne pas être malade », affirme-t-elle mi-figue mi-raisin.  « Autrement, ça met les gens mal à l’aise », prétend-elle de but en blanc. « En plus, je n’avais pas entrevu de me retrouver sur le site être ainsi le centre d’attention: j’avoue que de mon côté, ça m’intimide un peu. »

Quant à son titre, « Les mille et une facettes de Miss Cloclo », Clothilde Alexandra raconte qu’il avait été choisi au départ entre autres du fait qu’elle est d’un naturel très expressif… « Ou très mimiques, précise-t-elle; en revanche, ça me met une certaine pression sur les épaules: comme l’interprétation comique est pour moi un terrain totalement inconnu, comment savoir moi-même si, sur ce plan, le nombre de facettes que je suis capable de découvrir et de dévoiler éventuellement au public n’est pas tout compte fait extrêmement limité ? », admet-elle pince sans rire.

Cette machine à écrire a appartenu au légendaire Lionel Bertrand, sénateur et ministre du Tourisme, avant de tomber, plusieurs décennies plus tard, entre les mains de Miss Cloclo

Son hésitation initiale face à la proposition de Jp Gilk n’était donc pas sans être motivée également par l’absence chez l’un comme chez l’autre de toute expérience et formation devant ou derrière la caméra. Si ce n’est des études littéraires pour Clothilde Alexandra, un atout quant à l’écriture des textes Qui sait d’ailleurs si le site ne recueillera pas un jour quelques nouvelles de sa plume ? Pour sa part, Jp Gilk reconnaît, à l’instar de sa partenaire, ignorer les autres vocations potentielles du site.

En attendant, c’est en toute humilité… et en tant « qu’explorateurs »… que les deux complices vous présentent ces premières capsules humoristiques. Et quoi qu’il advienne, ce site vous promet de nombreuses autres capsules, où l’humour absurde sera toujours à l’honneur. Elles aborderont des sujets d’autant plus variés que d’autres artistes se joindront éventuellement à Miss Cloclo à titre de scénaristes… à commencer par  Jp Gilk lui-même, « un excellent conteur de nature » de l’avis de la principale intéressée,  avec sa verve bien à lui,  ainsi que sa plume non moins affûtée et tout aussi surréaliste !

Au plaisir !

 

Miss Cloclo danse malgré la souffrance.

 

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